mardi 1 avril 2014

LETTRE DE PANPAN LE GOÉLAND À SES COMMETTANTS


C’est un triomphe !
Pour la première fois depuis l’érection des menhirs et la destruction du Château-Rouge,
un Goéland a été élu Bourgmestre bien-aimé à Quiberon !
Rappelez-vous.
Panpan était le seul candidat sur sa liste. Or, Panpan a obtenu une voix. Donc, il est élu.
C’est quand même pas compliqué à comprendre.
Les misérables diront : « Oui, mais cette voix, c’était la sienne ! »
Vous êtes bien des misérables !
N’écoutez pas, peuple crédule, les calomniateurs qui répandent la rumeur selon laquelle
un binômvirat d’usurpateurs aurait été élu à sa place. C’est faux, faux, faux, archifaux.
D’abord , dans l’Histoire, on le sait, les binômvirats ont toujours fini en bouillon de moules :
César et Pompée, Auguste et Marc-Antoine, Napoléon et Bonaparte, Castor et Pollux,
Pollux et Zébulon, Laurel et Hardy, Hilliet et Gontard.
Dans le sang, sans témoins, à cinq heures du matin, en duel au pistolet avec des sardines
empoisonnées, au milieu des poubelles éventrées.
D’autre part, nous nous refusons catégoriquement à publier ici le libelle anonyme et
répugnant qui a circulé la semaine dernière et que voici quand même :
« En France, quand on dépose des journaux gratuits à un arrêt d’autobus, les passants les
prennent avec empressement, pour faire croire qu’ils savent lire.
A Quiberon, quand on dépose quatre bulletins sur un bureau de la Mairie, les habitants les
prennent avec empressement pour faire croire qu’ils savent voter ».
C’est une honte ! Que fait la S.P.L Ex- Sagemor ?
Dans une démocratie normale, son auteur aurait déjà été convoqué vite fait à la
Kommandantur.
Dans un premier temps.
Panpan remercie donc ses Electeurs enthousiastes et ses Électrices hystériques.
Ses Meetings fabuleux, ses Enquêtes au millimètre, ses Lettres, désormais classiques
(disponibles aux Éditions de Port-Haliguen), auront porté leurs fruits.
Le Sacre de Panpan le Goéland aura lieu le mardi 1er avril, jour du poisson du même nom,
dans la décharge des Jardins de la Mairie.
Venez nombreux !

lundi 31 mars 2014

LES « PENSÉES » DE BLAISE-PANPAN LE GOÉLAND.


Première pensée :
L’homme est un oiseau, le plus faible de la nature, mais c’est un oiseau pensant.

Deuxième pensée :
L’homme est un goéland, le plus faible de la nature, mais c’est Panpan le Goéland.

Troisième Pensée :
Le congre a ses raisons que le rouget ne connaît point.

Quatrième Pensée :
Lupus Homini lupus.
 Le loup est un loup pour l’homme.

Cinquième Pensée :
Goelanus moettae lupus.
Le goéland est un loup pour la mouette.

Sixième Pensée:
La main du pêcheur est composée de cinq doigts
La main du crabe de deux doigts
La main de l’anchois d’aucun doigt

Moralité:
Ce n’est pas celui qui a le plus de doigts qui nage le plus vite.
Panpan le goéland s’écrase sur la campagne électorale : 4 morts à Quiberon !

Dépêche envoyée aux correspondants locaux de Ouest-France et du Télégramme de
Brest le 28/02/2014

vendredi 28 mars 2014

LES MEETINGS CULTURELS DE PANPAN LE GOELANDAU PALAIS DES CONGRES


Salle bourrée à bloc. Public aussi.
« Mes chers concitoyens, mes chers analphabètes,
Quiberon s’écroule ! (Applaudissements).
Quiberon, terre des ports, des phares et des sardines à l’huile de vidange, si cher au poète,
s’écroule dans la vase !
Quiberon, que nous avons tant aimé, dans la tachycardie de nos coeurs, dans la moelle de nos
artères et de notre sang, Quiberon dont nous avons tant tété les tétons (La salle : « Oh la belle
bleue ! ») et bu, avides, le lait caillé de sa culture, Quiberon qui a si bien mérité son nom, celui si
beau de Quiberon ! (Tonnerre d’applaudissements. On évacue quelques femmes sur des civières).
Saint-Pierre mérite-t-il de s’appeler Quiberon ? (La salle : « Sûrement pas ! ») Et Plouharnel ? (La
salle : « Manquerait plus que ça ! ». Et Carnac, et Erdeven et Crac’h et Locmariaquer ? Non, non,
non, non, trois fois non ! De toutes les communes du Morbihan, seul Quiberon peut s’enorgueillir
de s’appeler Quiberon et ce n’est pas un hasard de l’Histoire si Quiberon a son histoire, et que
cette Histoire, c’est l’Histoire de Quiberon ! (La salle : « De Gaulle ! De Gaulle ! »).
Mais si Quiberon a le droit de s’appeler Quiberon, elle en a aussi le devoir ! (La salle : « Très
juste !)
Quiberon des Boeing de la place Hoche ! Quiberon des cimetières clandestins de Brétinio,
Quiberon des terrains de foot aux pelouses en cannabis synthétique, Quiberon des clapiers du
Mané, Quiberon des projets d’écluse à la con ! (La salle : « Hou ! La honte ! » - Une voix : « En
plus, ça rime ! »)
Ce Quiberon que nous aimions chastement d’un amour incestueux, eh bien ! Quiberon se meurt,
Quiberon est morte ! (La salle : « Jamais ! ») Car Quiberon s’écroule sous la dictature des illettrés !
(Une voix : « C’est quoi un illettré ? »
A bas la dictature des Ignorants, vive la République polyphonique des écrivains, des artistes et des
musiciens !
Car un illettré de Port-Maria, vous lui offrez un lit-clos sculpté, il s’en sert illico de bois à brûler. (La
salle : « Fumier ! »)
Alors qu’un artiste de Kermorvan, vous lui donnez un bout de bois informe ramassé sur la plage du
Porrigo, il devient Michel-Ange ! (La salle : « C’est dingue ! »)
Un enfant de Port Haliguen,vous lui apprenez l’alphabet et il écrit un nouveau chef-d’oeuvre de la
littérature bretonne, comme qui rigole ! (Une admiratrice : « Je sais qui c’est ! »
Alors, quel Quiberon voulons-nous pour demain ?
Un Quiberon gouverné par la main de fée aux doigts de velours de ses penseurs immortels, avec
un BELZ à la Culture, un HILLIET aux Beaux-Arts, un GONTARD à la Dictée, un LEROY à la
bombarde, et PANPAN le Goéland à la batterie ! (La salle : « La Sagemor à la poubelle ! »).
Mes chers concitoyens, mes chers analphabètes,
Votez pour eux,Votez pour moi !Et priez pour vous ! »
La salle, debout : « Qu’est-ce qu’il a dit ? J’ai rien compris ! »
Crépitement d’applaudissements. Ovation finale. L’orateur ailé est porté aux nues par la foule.

jeudi 27 mars 2014

Les Confessions phénoménales de Panpan le Goéland


La scène se passe à l’aube, en l’église de Locmaria à Quiberon, dans les ombres du confessionnal, le
jour de la célébration du martyre de Sainte-Sardine.
Panpan le Goéland, les ailes jointes dans la prière, se confie à son prêtre.
-Mon Père, j’ai pêché.
-Tu as péché, mon fils ?
-Oui, mais avec un accent circonflexe.
-Évidemment, c’est plus grave. Raconte-moi.
-J’ai pêché, mon Père, à la Pointe du Conguel, au Porigo, au Castéro, à Saint-Julien et même sur la
plage de Port-Bara.
-A Port-Bara ? Mon Dieu ! Continue.
-J’ai pêché des sardines, des anchois, des huîtres et des crevettes.
-C’est pas bien, mon enfant. Tu t’es conduit comme le dernier des Quiberonnais.
-Le premier, Mon Père, le premier
-Que veux-tu dire, mon enfant ?
-On était là avant. J’ai aussi pêché des étoiles de mer, surtout les rouges, les étoiles de mer rouges
de la Côte sauvage.
-C’est bouffable, ces trucs-là ? Enfin, les goûts et les couleurs…
-Mais ce n’est pas tout, mon Père. J’ai aussi pêché des ….
-Parle sans crainte. Seul nous entend le Seigneur.
-J’ai pêché des pouce-pieds !
-Des pouces-pieds ? Par la Vierge Marie ! Vous avez les moyens, vous autres goélands ! Mais
pardonne-moi, je ne devrais pas m’emporter et je t’ai interrompu.
-Hélas, tout cela n’est rien, mon Père. J’ai fait pire encore.
-Pire que les pouces-pieds ?
-Pire que les pouces-pieds ! J’ai calomnié, Mon Père, j’ai invectivé, j’ai vilipendé, j’ai fustigé.
-Tu as fustigé, mon fils ? Connais-tu la sanction divine pour le péché de fustigation ?
-Hélas, oui, mon Père. Mais j’ai fait pire encore : j’ai fustigé les handicapés mentaux.
-C’est mal, mon enfant, très mal. C’est un péché mortel. Car ce sont des gens comme toi et moi.
Enfin surtout comme moi. Ignores-tu que le Seigneur a dit : « Bienheureux les simples d’esprit car le
Royaume de Dieu leur appartient. »
-Je sais tout cela, mon Père. Mais j’ai fait pire encore.
-Encore pire ?
-Oui, j’ai fustigé non seulement les handicapés mentaux, mais aussi les candidats aux Élections
municipales.
-Malheureux ! Tu as fustigé les handicapés mentaux aux Élections municipales ! As-tu perdu
l’esprit?
-Mon Père, je demande votre absolution et le pardon pour mes abominables péchés.
-Puisqu’il en est ainsi , je te condamne, mon fils, à apprendre par coeur et à réciter chaque soir
l’Évangile selon Saint-Marc Gontard2014.fr
-Mais, mon Père, je n’entends point l’hébreu !
-Peu importe. Tu le liras en javanais, comme tout le monde.
-Vous êtes sévère, mon Père, mais je l’ai mérité. Et pour Belz, Leroy et Hilliet, quelle pénitence
devrai-je subir ?
-Belz va payer pour ses péchés. La justice des hommes a déjà tranché : il ira en prison pour vols
qualifiés : vol de la piste de l’aérodrome Port-Haliguen, vol de la statue du cheval du Général Hoche et
pour enterrements clandestins dans les jardins publics.
Leroy, lui, sera traduit, ainsi que son ministre des Armées, Boutet, en conseil de guerre pour
bombardements massifs sur des populations civiles en temps de paix.
Quand à Hilliet, c’est plus complexe, car il y a un conflit d’intérêt entre lui et les goélands : vous êtes
tous les deux des prédateurs de sardines. Le tribunal des prud'hommes rendra bientôt son verdict
impitoyable.
Ainsi soit-il !
Va en paix, mon enfant et médite la parabole du Grand Goéland : « Les vagues se suivent et ne se
ressemblent pas. »
Ça n’a aucun rapport, mais ça détend.
Te absolvo. Et arrête de manger mes grenouilles dans le bénitier.

samedi 15 mars 2014

Les cours de Linguistique de Panpan le Goéland


– Mes enfant, nous allons étudier aujourd’hui un texte classique de Marc Gontard.
– Encore !
– Taisez-vous, ignares ! C’est peut-être son texte le plus ciselé et le plus abouti. Il
s’intitule : «Quelques propositions en matière de tourisme ».
Lisons :
« Le tourisme est un élément essentiel du développement économique de la
presqu’île ».
C’est déjà remarquable . Et visionnaire.
« Autrefois, les visiteurs venaient en famille. »
C’est vrai. Aujourd’hui, ils viennent tout seuls.
« Dans les années 60, la moyenne du séjour était d’un mois. »
C’est vrai. Aujourd’hui c’est ¾ d’heure.
« Les estivants retenaient leur location d’une année sur l’autre . »
C’est vrai. Aujourd’hui, ils font l’inverse. Ils retiennent 2013 en 2014.
Poursuivons :
« Il faut donner un nouvel élan au Tourisme de loisirs. »
C’est vrai. Aujourd’hui le touriste de loisirs ne vient plus sur la plage comme autrefois avec
du ciment et des parpaings pour continuer à travailler en vacances. Il vient pour glander.
« Développer un Tourisme d’affaires. »
C’est vrai. Aujourd’hui, le touriste d’affaires aime aller à la plage avec un ordinateur dans
le maillot et sa secrétaire ukrainienne dans le peignoir de bain. Il vient pour bosser.
« Organisation de la cérémonie d’intronisation au Panthéon de la bicyclette de
Louison Bobet. »
Ce n’est pas tout à fait vrai. Car c’est une idée originale de Bernard Hilliet.
Passons enfin à la conclusion aux sommets dantesques. Stylistiquement, ce n’est peutêtre
pas encore l’exquise perfection d’un Chateaubriand, mais on l’effleure :
« Préparation d’un événement international avec profilage de la démarche
promotionnelle des projets socioprofessionnels coordonnée dans le nouveau contexte de
la perspective de stratégie de développement intégrant tous les paramètres mis à notre
disposition, avec packages week-ends »
N.B. Je n’ai nullement ajouté ni retranché un seul substantif du texte original.
Quel merveilleux chef des ventes au rayon « fruits et légumes » avons-nous perdu, au
profit de la Littérature !
On regrettera peut-être l’absence ici d’un zeste de « synthèse de points avec projection à
moyen et à long terme », mais qu’importe ! Ne boudons pas notre plaisir, que dis-je notre
extase !
Allez, mes enfants, le cours est terminé pour aujourd’hui.
Vous pouvez aller à la plage vous rouler dans le goudron.
Et niniche pour tout le monde !

LES RECETTES ÉLECTORALES ET CULINAIRES DE PANPAN LE GOÉLAND


Aujourd’hui : La Recette du Visionnaire Complexe.
Ingrédients pour 3900 personnes (environ)
- Une commune (bien grasse, de préférence)
- Une liste apolitique (c’est la pleine saison)
- Des points (une bonne palanquée)
- Une (belle) synthèse
- Une projection à moyen terme
- Une projection à long terme
- Deux chevilles humaines (de retraité de l’Éducation nationale)
- Deux cuillerées à soupe d’huile de boîte de sardines
- Une sauce au charabia (disponible en Mairie).
La veille, préparez votre commune dans une marinade et recouvrez de vin rouge votre
liste apolitique.
Le lendemain, épluchez, lavez et émincez vos points que vous monterez en mayonnaise
jusqu’à obtenir une (belle) synthèse bien onctueuse.
Vous versez alors votre sauce charabia jusqu’à l’émulsion d’une projection à moyen terme
(Évitez d’en mettre sur les murs).
Vous déglacez au white-spirit et vous obtenez enfin votre projection à long terme.
A part, vous prenez vos deux chevilles humaines que vous plongez dans un récipient
d’eau salée. Vous massez jusqu’à ce qu’elles soient bien gonflées. Puis vous arrosez le
tout d’huile de sardines en boite.
Voilà. C’est prêt à servir.
A table ! Ça va refroidir !
J’entends déjà les hurlements : « Panpan Le Goéland est devenu fou !
Panpan écrit n’importe quoi ! »
Nous venons simplement de mettre en français la recette de Marc Gontard 2014.fr, ancien
chef de cuisine au Phare de la Teignouse, recette dite de la liste apolitique que voici :
«La synthèse des points sur lesquels nous travaillons fait apparaître une projection à
moyen et à long terme du devenir de notre commune. »
Ça veut rien dire, mais ça détend.
Et le clou (de girofle), la signature du Chef :
« Être visionnaire est plus complexe, il est vrai, qu’évoquer les sujets qui vous
passionnent. »
Note du traducteur : VOUS = les ploucs.
Ce qui explique les chevilles qui gonflent et justifie le titre de cette recette inédite : « La
Recette du Visionnaire Complexe ».
Alors, convaincus ?
Si vous désirez aller plus loin dans l’art politico-culinaire et, pour vous aider dans vos
futures traductions, nous signalons, aux Éditions de Port-Haliguen, la parution d’un
nouveau dictionnaire en vente sur quai pour le prix dérisoire de trois caisses d’anchois.

LETTRE SUR LA FUSTIGATION

Ce qui le plus agréable dans les campagnes électorales, c’est qu’on y apprend des
mots. Un exemple : le verbe « fustiger » (corriger à coups de bâton).
En effet, qui, dans la presqu’île, avant la parution de la lettre d’information n°3 de Bernard
HILLIET, le connaissait vraiment ?
Pas grand-monde, on s’en doute.
Même à l’EX-SAGEMOR, pépinière d’Intellectuels renommés, on en est tombé dans la
vase.
Et pourtant, c’est un mot bien utile. Lisons :
« Automobilistes, nous fustigeons les vélos
Piétons nous fustigeons les voitures
Cyclistes nous fustigeons les piétons »
(Lettre de Décembre 2013 page 2)
Voici venir à vous le Grand Fustigateur !
Résumons calmement.
Donc les piétons vont fustiger les automobilistes qui vont fustiger les cyclistes qui vont
fustiger les piétons. A notre avis, ça risque chauffer cet été place Hoche !
Vivement des caméras de surveillance anti-fustigeurs.
Et c’est pas fini :
Les plaisanciers vont fustiger les pilotes de l'aéro-club qui vont fustiger les goélands qui
vont fustiger les sardines qui vont fustiger les pêcheurs qui vont fustiger les marins d’eau
douce du port de plaisance.
Et vous prétendez, peuple ingrat, vous ennuyer à Quiberon ?


                          Comité pour la Réhabilitation du verbe « dégoiser »

LETTRE SUR LES FINANCES MUNICIPALES

Ou : « DAS KAPITAL » SE PREND LES PIEDS DANS LA CALCULETTE


Dans sa lettre d’information n°3 (janvier 2014), l’économiste marxiste Bernard Hilliet écrit :
« Parlons finances. La ville dispose de finances confortables excédant, chaque année, assez largement ses dépenses de fonctionnement ».
Vingt lignes plus loin, conclusion implacable de la démonstration : « Le bilan de l’équipe municipale en poste est lourdement déficitaire . »

Un excédent déficitaire ?

C’est presque aussi romantique qu’un coucher de soleil qui se lève. Là-bas, au loin, très près d’ici.
Ainsi avertis de son « professionnalisme et de toute son expertise », nous craignons, si les finances étaient gérées aussi habilement demain que l’est la logique aujourd’hui, d’être dans la nécessité de demander l’asile politique et fiscal au cours préparatoire de l’école primaire de Hoëdic.


                                      Comité pour l’Abrogation des Réflexions irréfléchies.

jeudi 20 février 2014

LETTRE PACIFISTE SUR LA (FUTURE) GUERRE DE 2014


Un spectre hante Les Elections municipales : la guerre !
Et ce, sous sa forme la plus hideuse : la guerre civile !
En cette année anniversaire où nous célèbrerons dans le recueillement les débuts
tragiques du premier conflit mondial, les nostalgiques du bellicisme redressent la tête avec
arrogance.
Ne lit-on pas avec effroi dans la profession de foi de la liste LEROY sous la plume d‘aigle
d’un certain Stéphane BOUTET : « Mon passé de pilote de chasse m’a appris le calme et
la rigueur ».
Sous-entendu : POUR BOMBARDER LA POPULATION QUIBERONNAISE !
Devant l’imminence de ce cataclysme annoncé, nous exigeons l’augmentation immédiate
du budget militaire de la commune, le triplement des effectifs de la police municipale, la
mobilisation générale et le couvre-feu.
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Comité de Défense anti-aérienne de Port-Haliguen

(Base du Fort-Neuf)

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LETTRE SPECTACULAIRE et SPORTIVE aux CANDIDATS



Monsieur et Cher candidat,


Le bouillonnement intellectuel, inévitable dans toute campagne électorale de haut niveau,
est en marche (si l’on nous permet cette image un peu osée d’un bouillonnement qui
marche).
Tous les sujets cruciaux sont abordés avec courage, tous les problèmes complexes posés
sur la table avec détermination : finances, développement, tourisme, aménagement
urbain, habitat, culture, ainsi que celui dont nous aimerions débattre aujourd’hui : le sport.
Dans un article brillant du Bulletin d’informations municipales d’octobre 2013, nous
pouvions déjà constater l’avance prise à ce sujet par le Bourgmestre sortant sur ses
challengers littéralement cloués sur place :
« Après 3 mois de travaux réalisés par la société Sparfel, le terrain de foot du stade
Riguidel s’est paré d’un gazon synthétique mesurant 105 m X 68 m, il est désormais aux
normes internationales de la ligue professionnelle, comme le stade du Monstoir à Lorient,
celui de Nancy, de Chateauroux, ou même le centre d’entraînement du Bayern de
Münich . »
Cette annonce triomphale qui aurait pu s’intituler « Les ravages de l’alcoolisme en
Bretagne » ou bien « De la mégalomanie considérée comme un des beaux-arts » se
devait de recevoir une réponse cinglante à la hauteur du défi à relever : comment
dépenser les millions du contribuable pour 22 joueurs et 4 spectateurs ?
Certains candidats (liste HILLIET) proposent la réintroduction de la bicyclette à Quiberon
en souvenir de Louison Bobet. Ma foi ! Pourquoi non ? Mais est-ce suffisant ?
La liste GONTARD, quant à elle, reste floue et cachottière : « Des évènements sportifs
(lesquels) associés à une image valorisante (encore heureux !) de la presqu’île. » Le plus
mystérieux dans cette phrase étant qu’elle n’est pas écrite en français, mais en dialecte
javanais. Car l’expression « évènement associé à une image » n’a strictement aucun
sens. On pourrait admettre, à la grande rigueur « évènement donnant, créant, produisant
une image », mais non l’inverse. Confondre ainsi actif et passif est très vilain. Et la
prochaine fois, ce sera deux heures de colle.
De son côté, la liste LEROY veut créer un office des sports. Ma foi ! Pourquoi pas ? Avec,
on le suppose, un directeur, un directeur-adjoint, une secrétaire, une comptable, un chargé
de communication et un responsable informatique. Puis supprimer dans la foulée, si on
comprend bien, les subventions aux associations sportives n’aimant pas la liste LEROY.
Petits budgets ! Petits budgets !
Il est une idée pourtant simple qu’aucune liste ne semble avoir envisagée : l’organisation
des Jeux Olympiques de natation à Port-Haliguen !
Le rayonnement en serait mondial, les bénéfices exorbitants, les dépenses dérisoires. Car
les épreuves pourraient se dérouler dans le vieux Port (à marée haute, pour éviter les
boues et la vase déversées par le port de plaisance) et les plongeurs s’élanceraient du
haut du phare. Coût de l’opération : zéro centime, alors que les gains de billetterie
entraîneraient ipso facto la suppression définitive des impôts locaux et des taxes
foncières. Et toc !
Comme l’écrit avec pertinence la liste HILLIET : « Cela doit être un bel évènement. Vous
pouvez y participer en partageant vos idées avec nous ».
Ce que nous avons essayé de faire aujourd’hui. Modestement.




Comité pour la Propagation des idées géniales à Port-Haliguen

LETTRE PASTORALE AUX (tout) PETITS CANDIDATS

OU

SERMON AUX BREBIS EGAREES

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Monsieur et cher candidat,


C’est avec gravité que nous venons aujourd’hui vous demander solennellement de
retirer votre candidature à la Mairie de Quiberon.
Il est écrit, en effet, dans l’Epitre aux Quiberonnaises et aux Quiberonnais
(Chapitre I, versets 1 à 6) :
« Ensemble nous avons fait de Quiberon :
Une ville attractive qui s’est développée harmonieusement
Une ville qui a maîtrisé son urbanisme
Une ville qui donne les meilleures chances à chacun
Une ville où il fait bon vivre »
Le Royaume de Dieu était descendu sur terre et vous ne le saviez pas !
« Vous avez des yeux et vous ne voyez pas ! Vous avez des oreilles et vous
n’entendez point ! »
Repentez-vous dit l’Eternel, car il est dit dans l’Ecriture :
« Malheur aux enfants rebelles
Qui prennent des résolutions sans moi
Et qui font des alliances contre ma volonté ! » //Esaïe 30.1
Soit-dit en passant et suivez mon regard (N.D.L.R).)
Mais voici venu le temps de la Rédemption et du Royaume municipal car
aujourd’hui. :
« Le peuple qui marchait dans les ténèbres
Voit une grande lumière »
En vérité, je vous le dis :
Demain « le loup habitera avec l’agneau (en promotion à la boucherie de Casino)
Et la panthère se couchera avec le chevreau (en barquette à Super-U)
Et le lion comme le boeuf (et le chômeur) mangera de la paille (du centre équestre
de Conguel). »
Ainsi a parlé le Bourgmestre, ton Elu.


                                __________________________________

Comité pour l’Instauration du Paradis terrestre obligatoire à Quiberon

PETITION CONTRE LES PETITIONS